Revue de presse
Jeudi 25 novembre : écoutez Le Pop Corner de Frédéric Pommier sur France Inter
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/pop-corner/
" (...) Le morceau de bravoure d'Antoine, où les compliments sont autant de coups de poignard, est une des scènes les plus célèbres de l'histoire de l'art dramatique. Au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, les spectateurs de tous âges, anglophones ou non, sont littéralement suspendus à chacun des mots d'Antoine, comme si le sort du monde en dépendait. Et la mise en scène d'Arthur Nauzyciel fonctionne comme une chambre d'écoute, d'autant plus efficace qu'empreinte de douceur, relayée sur tempo lent par un trio de jazz (guitare, contrebasse et chant) (...)"
René Solis, Libération, 24 novembre 2010
" Première des grandes tragédies de Shakespeare, ce Julius Caesar est une reprise : la mise en scène d'Arthur Nauzyciel est d'une puissance et d'une précision qui subjuguent. Il dirige des comédiens américains excellents, venus de Boston, où la production est née en 2008. Distribution légèrement différente, mais un esprit inchangé. Des surtitres excellents permettent d'entendre Shakespeare en langue originale et de voir comment il avait réfléchi aux grandeurs et misères du pouvoir. Des musiciens accompagnent une représentation qui nous rend proches ces personnages extraordinaires et humains."
Armelle Héliot, Le Figaroscope, 19 novembre 2010
" Une mise en scène remarquable de Julius Caesar, de Shakespeare, fait escale au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis. Elle a été créée à Boston en 2008 par Arthur Nauzyciel, le directeur du Centre dramatique national d'Orléans, qui situe l'action dans les années 1960, aux Etats-Unis, au moment de l'élection et de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Accompagnée par un trio de jazz, cette réflexion sur la mélancolie du pouvoir est jouée par une troupe de quinze acteurs.(...)"
Brigitte Salino, Le Monde Mag, 13 novembre 2010
" Applaudie, plébiscitée, encensée en France en 2009, la pièce, mise en scène par Arthur Nauzyciel avec un génie tranquille assaisonné d'un zeste jazzy, a rarement été servie avec autant d'élégante ironie. Où sommes-nous ? À Rome ? À Washington ? Dans l'Antiquité ou au beau temps de la dolce vita, avec ses femmes en robe du soir et au chignon couture et ses hommes du monde flanqués de cerbères façon polar ? Mystère, champagne, sang, effroi... Là-dedans, se joue la tragédie de César, assassiné par Brutus et les siens sur le soupçon d'une tendance à l'autoritarisme. Chorégraphiée sur le velours pourpre d'une moquette, la pièce déroule ses méandres dans nos esprits réceptifs à l'éblouissante rhétorique de Cicéron revue par Shakespeare. Le fol abattage des comédiens américains, le glamour de la langue shakespearienne prononcée comme par des acteurs hitchcockiens dans un mélange de savoir-vivre et de sang-froid, tout cela fait de ce spectacle une exceptionnelle entrée dans le monde antique. A déguster sec."
Laurence Liban, L'Express, 10 novembre 2010