VENDREDI 5 DÉCEMBRE À 20H30
Sizonin
On doit une chose aux missionnaires qui sont arrivés sur l’île Rodrigues : ils sont venus avec une cargaison d’accordéons diatoniques que les Rodriguais se sont empressés de mélanger aux rythmes infernaux des ravanes. Le groupe Sizonin est le talentueux dépositaire de cette tradition.
Danyel Waro
Cet artiste s’est engagé sans relâche dans la célébration d’une langue superbe, ce créole qui fait si bien chanter les mots.
Une rythmique en fusion, des polyphonies sublimes, une interprétation à donner le frisson, c’est le « Kabar » de Danyel Waro : la cérémonie, la transe, la danse, le partage.
SAMEDI 6 DÉCEMBRE À 20H30
Chaâbi au féminin
Elles sont six et viennent défier les hommes sur leur terrain en reprenant les tubes du chaâbi en premier plateau du grand maître. Elles entendent montrer qu’elles n’ont rien à envier aux hommes dans l’art du chant et de l’évocation, apportant une vocalité différente et nouvelle.
Abdelkader Chaou
Son chaâbi remodelé, vif et attrayant lui vaut une carrière au long cours. Audacieux, il se permet même une reprise de Youm El Djemaâ, un classique tenu pour intouchable. Ce virtuose de la mandole reste plus proche qu’on ne le croit des sources qui ont abreuvé le chaâbi. Chansons tristes ou gaies, ambiance de fête, emprunt à la tradition ibérique à travers Chehlat Layani, interprété autrefois notamment par Luis Mariano, la musique de Chaou, avec un art dont lui seul a le secret, parle directement au cœur sans négliger les hanches.