Il y a d’abord derrière ce spectacle un écrivain, bref compagnon de route des surréalistes, reclus volontaire jusqu’à sa mort, dans un hôpital psychiatrique. Tel fut Stanislas Rodanski, dont la quasi-totalité des œuvres ne parut qu’à titre posthume, malgré l’admiration que lui vouait l’exigeant Julien Gracq. Rodanski, un maudit des lettres françaises.
Toute son écriture semble marquée du sceau de l’énigme. Ses phrases paraissent sculptées dans un ivoire inconnu sur terre. Chacune ouvre les portes d’un jeu mystérieux des correspondances.
Quand Georges Lavaudant découvre le texte, il est, comme beaucoup, foudroyé par la force poétique de cette langue, par la vérité quasi charnelle de ce huis clos où la mort et l’Hamour – c’est ainsi que l’orthographie Rodanski – dansent un étrange ballet.
Créé au Printemps des Comédiens en 2016, le spectacle est joué au TGP pour trois représentations exceptionnelles.