En France, longtemps la réussite de Oncle Vania nous a voilé
celle de Le Génie de la forêt.
Ici, comme dans Ivanov et les grandes pièces ultérieures,
l'intrigue qui passait inaperçue aux yeux des critiques de l'époque
raconte en effet une histoire inattendue : celle de la progression inéluctable
de tensions sur lesquelles les personnages n'ont aucune prise, parce qu'ils
ne font preuve d'aucune vigilance à l'égard de ce qui se
passe en eux et chez les autres. Cette incapacité totale, c'est
le drame : les tensions montent à l'insu de tous, la simple altercation
s'envenime et les entraîne à proférer des paroles
assassines, à accomplir un geste fatal.
Ce que Roger Planchon nous dévoile, c'est que la pièce se déploie telle un roman du XIXème siècle.
Grande figure du théâtre français et de la décentralisation
dramatique, Roger Planchon fonde en 1958 le Théâtre
de la Cité de Villeurbanne qui deviendra en 1963 le Théâtre
National Populaire. Acteur, metteur en scène, dramaturge, il a
aussi réalisé plusieurs films, dont L'Enfant roi
et Lautrec. Depuis janvier 2002, il dirige à Villeurbanne
le Studio 24. Il a
publié récemment Apprentissages,
mémoires chez Plon.
© Bellamy / 1d-photo.org
coproduction Théâtre National
Populaire - Villeurbanne - Studio 24-Compagnie Roger Planchon.
Le spectacle est subventionné par le ministère de la Culture
et de la Communication, le département du Rhône, la ville
de Villeurbanne et la région Rhône-Alpes
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