Soumises à d’impitoyables conventions, ces jeunes femmes-bourgeons ne peuvent ni grandir ni s’épanouir. Poupées apeurées et captives, engoncées comme des ménines dans leur costume d’apparat, elles sont incarnées par des comédiennes mi-humaines mi-marionnettes. La transposition de l’action dans un castelet provoque des contrastes d’échelle qui rendent palpable le caractère fantastique de l’oeuvre.
Un cauchemar éveillé, terrifiant et génial.
 

      photo © Bellamy     

 
Federico Garcia Lorca est né en 1898 en Andalousie. Il étudie le droit et les lettres à l’Université de Grenade, puis il s’installe à Madrid, fait jouer en 1927 son drame Mariana Pineda. Le Romancero gitan, publié en 1928, connaît un succès retentissant, et Noces de sang (1933) rend Lorca mondialement célèbre. De 1932 à 1935, Lorca dirige une troupe d’étudiants bénévoles qui répand la culture classique à travers toute l’Espagne. Il ne verra jamais jouer La Maison de Bernarda Alba, achevée le 19 juin 1936, car deux mois plus tard, il sera fusillé par un peloton d’exécution franquiste.

 
Né en 1958, Andrea Novicov se forme aux techniques du théâtre, de la comedia dell’arte, du clown et du cirque à l’École Dimitri à Verscio (Suisse italienne). Durant les années 1980, tout en pratiquant le métier de comédien, il poursuit sa recherche sur les méthodologies de la formation de l’acteur.
Durant les années 1990, il se consacre à l’enseignement, en particulier à l’Accademia d’Arte Drammatica Paolo Grassi de Milan. Avec la Compagnie Angledange, qu’il dirige depuis 1994, il a mis en scène une quinzaine de spectacles, notamment à partir des textes de Shakespeare, Turrini, Lorca, Ghelderode et Strindberg.