Un jeune garçon de onze ans passe le mois de juillet dans un village de la province de Moscou, chez un parent éloigné qui y reçoit de nombreux invités fortunés. Fasciné par cette société, il observe inlassablement les adultes qui l’entourent – leur cruauté, leur oisiveté aussi. Il apprend les joies et les souffrances de l’amour, qui sans doute l’ouvriront à la vie.
Dostoïevski écrit cette nouvelle en 1849 dans sa cellule à Saint-Pétersbourg, où il attend son jugement pour complot politique. Récit d’une errance initiatique vers la « révélation de quelque chose », Le Petit Héros se déploie avec une gaité surprenante.
Les jardins de Neuilly-sur-Marne et de Saint-Denis accueillent la parole de ce conteur musicien et bricoleur d’histoire, entrainé par le souffle de l’écriture. Seul dans cet espace presque vide, il nous livre une intimité crue et terriblement attachante : la nostalgie de ces petites tranches de vie joyeuses où l’enfant exalté touche aux mystères de l’âme.