Le principe est simple. Un metteur en scène : Adrien Béal, dont les spectateurs de La belle scène saint-denis (en Avignon, édition 2016) ont pu apprécier Le Pas de Bême, spectacle sur l’objection et ses conséquences pour soi et pour autrui.
Un nouveau partenaire : le T2G, centre dramatique national de Gennevilliers, avec qui le TGP ouvre un dialogue de bon voisinage.
Un thème : le choeur.
La réponse est claire. La prise de risque également. Six batteurs sur le plateau. Avec leurs six batteries. Un choeur de musiciens qui ont pour habitude de jouer parmi les autres, parfois seuls, mais jamais avec leurs homologues. Six artistes qui n’ont pas suivi les mêmes formations, n’ont pas les mêmes parcours. Six personnalités.
Sous la direction d’un metteur en scène qui écrit ses spectacles à partir d’improvisations, sans texte figé, ils se jettent à l’eau, interrogent leur pratique, leur place dans le groupe, et donc, ce qu’ils représentent. Comment ils agissent (s’ils agissent), comment ils expliquent leurs actions, et surtout, avec quel langage – parole ou musique ?
La musique, bien sûr, est le coeur battant du spectacle. Virtuose, multiple, agissant sur les corps. Le plaisir de jouer et d’expérimenter ensemble est communicatif. La parole se tisse entre les rythmes. Émouvante, elle éclaire, loin d’une approche documentariste, la part de fiction que renferment ces artistes, habituellement silencieux.