Les représentations des 13, 14 et 15 mars sont annulées.
Depuis son aventure du Cid en 2016, ayant pris goût aux alexandrins, le metteur en scène Yves Beaunesne attendait avec impatience de se confronter à nouveau à un de ces textes éternels qui permettent de mettre à distance et en perspective notre époque. L’occasion lui en est enfin donnée cet été dans le cadre d’une invitation au Château de Grignan, qui se prolongera à Saint-Denis. Il choisit une pièce à la fois très connue et peu montée : Ruy Blas. Il y a, avec ce Hugo qui se montre si sensible aux désordres du monde, un conte de fées – un valet aime la reine et devient son premier ministre –, un mélodrame – deux cœurs purs saisis d’amour fou succombent à un serpent machiavélique –, une tragédie sociale – malgré sa valeur, un prolétaire meurt victime de la tyrannie des grands –, un drame romantique – puisque l’homme du peuple a le génie pour couronne, sa place n’est plus dans les marges ou les bas-fonds, mais au sommet de la société –, et une comédie avec ses scènes cultes que n’ont pas reniées Louis de Funès et Yves Montand.
François Deblock sera Ruy Blas. Depuis le début de son parcours, il est l’un des comédiens fétiches de Jean Bellorini (Paroles gelées, La Bonne Âme du Se-Tchouan, Karamazov ), un jeune acteur happé autant par le théâtre (Prix Beaumarchais, Molière de la révélation théâtrale) que par le cinéma (avec Gérard Jugnot, Louane Émera, Géraldine Chaplin…). La jeune reine sera incarnée par Noémie Gantier qui, depuis plusieurs années, porte haut les couleurs du travail de Julien Gosselin. Autour d’eux, une sacrée troupe composée de fidèles comme Marine Sylf, Fabienne Lucchetti, Maximin Marchand, et de nouveaux camarades comme Thierry Bosc, Jean-Christophe Quenon, Guy Pion.