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  Les Fusils de la mère Carrar
de Bertolt Brecht
(L'Arche Éditeur)
mise en scène Antoine Caubet

 
du 2 au 27 novembre 2005

Brecht a écrit Les Fusils de la mère Carrar pour répondre à la politique de non-intervention défendue par les démocraties occidentales vis-à-vis de la guerre civile espagnole.

En un acte -le temps que cuise le pain-, la pièce fait le récit du cheminement de Teresa Carrar, veuve de guerre, qui s'oppose au départ pour le front de ses deux jeunes fils.

 

avec Florent Cheippe • Eric Laguigné • Fanny Mary • Elisabeth Moreau • Clotilde Ramondou • Hamid Remas • voix off en espagnol Thomas Saez

 
 

© Bellamy / 1d-photo.org)
  

traduction française Gilbert Badia • scénographie et costumes Isabelle Rousseau • lumière Antoine Caubet et Yvan Boivin • son Camille Houard • régie générale Yvan Boivin

 

  

 

 
L'un d'eux pêche en mer. Le frère de Teresa, venu chercher les fusils de son défunt mari, la presse, des villageois aussi. Carrar résiste de tout son être. Mais, devant le corps de son fils assassiné sur son bateau par une patrouille maritime alors qu'il pêchait de nuit, elle remet les trois fusils qu'elle tenait cachés.
 
Cette volte-face in extremis est-elle crédible ? Pour Antoine Caubet, le metteur en scène, l'acceptation de la mère ne sacre pas la fin d'un aveuglement, mais apparaît plutôt comme un cri de rage et de douleur, une sorte de suicide irraisonné : " Il ne s'agit ici ni de drame de guerre, ni de théâtre militant. Il s'agit avec des corps, de la lumière, des sons, de décrire les tourments d'une femme qui veut seulement garder ses enfants vivants au milieu d'une guerre ".
Voilà ce qui fait la beauté cachée de cette œuvre : la vérité ne se situe pas seulement dans l'argumentaire, mais également dans l'autre dimension du langage : celle qui exprime les émotions et la souffrance. Et les affrontements qui animent la pièce ne sont autres que le reflet du déchirement intérieur de l'héroïne, sorte de mise en scène de l'éternelle conversation dont on s'entretient soi-même - la vie de l'esprit.


© Bellamy / 1d-photo.org

Antoine Caubet
dirige le Théâtre Cazaril depuis 1985. C'est un familier du Théâtre Gérard Philipe, sa compagnie y était en résidence de 1994 à 1996. En 2002 il y a présenté Sur la grand-route de Tchekhov et il interprétait Golaud dans Pelléas et Mélisande, mis en scène par Alain Ollivier. Il créera en février 2006 au Théâtre Dijon-Bourgogne, Chantier naval de Jean-Paul Quéinnec.

 
coproduction
La Comédie de Saint-Etienne, Centre dramatique national - Le Muselet-scène nationale de Châlons-en-Champagne - le Théâtre Cazaril,
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

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Revue de presse